de l'exil au refuge


— construction participative d'une cabane éphémère



MATÉRIAUX/ sapin, laine de lin
DIMENSIONS/ 5×3 m
POUR/ Semaine internationale
d'actions contre le racisme
LIEU/ Parc Gourgas, Genève
DATE/ 14 - 23 mars 2016
COLLABORATION AVEC/ C-FAL,
Maison de Quartier de la Jonction, Ville de Genève
ÉQUIPE/ Amélie Freyche, Aurélien Reymond,
Medi Spiegelberg
CRÉDIT PHOTO/ ©Aurélien Reymond et ©André Obeid








La cabane est un lieu de retrait, support de l'imagination, un élément insulaire imprégné de désirs et de rêveries. L'organisation de l'espace faite par l'enfant lui permet de s'approprier l'espace, le dehors, signifier un territoire, développer son propre foyer, d'expérimenter son autonomie spatiale.












Un procédé constructif préalablement mis en place par les intervenants permet aux enfants d'intervenir sur l'ossature d'une micro-architecture. A partir d'éléments modulables pré-construits en bois et d'un matériau de couverture, un chantier de construction est mis en place. Constitué de postes où chaque enfants réalise chaque partie d'une cabane commune. Les intervenants ont été présents pour assister le développement des expressions individuelles et leur mise en commun.












Dans son manifeste de la théorie de l'oblique, Claude Parent présente la pente comme une forme première de la nature. Pour cette cabane urbaine, la plateforme oblique est un geste fort qui tente de déséquilibrer l'utilisateur enfantin en remettant en question l'un des aspects apparement aquis dans ses espaces intérieurs quotidiens: le confort de la planéité.








«Les formes que l’oblique engendre sont des formes na- turelles. Les groupements d’espaces habitables prennent la forme de rochers, de montagnes; ce sont les pentes des rivages inclinés sous les marées, des dunes érodées par le vent, des champs de neige.»
Claude Parent, Les entrelacs de l’oblique








«En fait, l'acte d'habiter se développe presque infailliblement aussitôt qu'on a l'impression d'être abrité.»
Gaston Bachelard, La Terre et les Rêveries du Repos, p.186




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